L'appartement d'Ellice reflète son état psychique. Lors de ses phases dépressives, sa chambre tombe progressivement dans le chaos. Ranger ? Une tâche insurmontable. « C'est comme s'il y avait des tas de versions différentes de moi. Ellice la raisonnable, mon véritable moi, et puis les périodes de haut et de bas jusqu'aux extrêmes », confie cette Britannique vivant avec des troubles bipolaires. Elle dépeint, non sans émotions, son quotidien « cyclique » dans le film The mess (le désordre, en français), réalisé par Dorothy Allen-Pickard.
L'impact ravageur sur l'estime de soi
Il y a des jours où « je pense que je suis une personne normale », où « j'ai une haute estime de moi-même », et d'autres « où je me dis que je suis juste une merde, une vraie merde », révèle Ellice Stevens. « Quand ça va trop loin, qu'on ne peut pas empêcher ses mains de bouger, qu'on n'arrive pas à se taire, ça devient horrible », ajoute-t-elle. Seul moyen d'aller bien, selon elle ? Tenter d'accepter que « ça va et ça vient ».
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Ce film touchant mais sans pathos a été réalisé dans le cadre du prix Arts convergences 2018, qui vise à sensibiliser le grand public aux maladies psychiques, dont il a reçu le « Grand prix ». D'autres récompenses ont suivi en France et à l'étranger... Cette vidéo de 4 minutes 12, rythmée par des plans en caméra embarquée, est à découvrir sur Handicap.live, une plateforme 100 % vidéo lancée par Handicap.fr !
© Capture d'écran du film