« Est-ce que mon enfant va bien avoir sa place à l'école ? A-t-il sa place en ULIS ? Son accompagnant sera-t-il là ? » Pour répondre à ces questions, le gouvernement crée, en 2019, des « cellules d'écoute pour les parents d'enfants en situation de handicap ».
Dans chaque département
Présentes dans chaque DSDEN (direction des services départementaux de l'Education nationale), avec un numéro et un mail différent attribué à chaque département et gratuit, ces cellules se veulent au plus près du terrain, avec l'objectif d'informer les familles sur les dispositifs existants et nouvellement mis en place, de répondre sur le dossier de l'enfant dans les 24 heures et de relayer les points de difficulté pour un traitement rapide de la situation. « Ça ne veut pas dire qu'on aura forcément la réponse définitive mais, dans ce délai, elles sauront exactement où en est leur dossier », nuance Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat au Handicap. Un système « plus performant » basé sur « la proximité », selon elle, puisque « l'inspection académique locale a alors toutes les billes en main pour pouvoir donner des indications sur l'avancée de la situation et faire le lien avec les MDPH en cas de besoin. En étant au cœur du territoire, on gagne énormément de temps. »
En complément du numéro national
Le 29 août, la ministre se rend avec Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale, dans le Val d'Oise pour aller à la rencontre des personnels en charge de la cellule d'écoute locale. Ce dispositif vient en complément du numéro historique national Aide handicap école (0 800 730 123, gratuit, du lundi au vendredi, de 9h à 17h), qui agit en coordination globale. Il devrait également permettre d'avoir accès aux statistiques nationales des appels. « Un élément très important puisque nous sommes toujours dans l'évaluation de la politique et le suivi », explique la ministre
Ouverts autant que de besoin ?
Les 101 numéros sont opérationnels depuis le mois de juin et seront disponibles jusqu'aux congés d'automne selon le secrétariat d'Etat mais ils pourraient être ouverts « autant que de besoin » a de son côté précisé le ministère de l'Education nationale le 27 août dans un communiqué. Sophie Cluzel préconise de contacter, de prime abord, ces numéros locaux. « Les familles pourront ensuite appeler le numéro national pour un problème qui dépasse l'échelle locale », poursuit-elle. En revanche, les personnes sourdes ou aphasiques doivent contacter le numéro national car il est le seul à être accessible.
L'APAJH, association de personnes handicapées, questionne néanmoins : « Une cellule d'écoute et de réponse aux parents est annoncée pour préparer une rentrée sans faute mais quelle sera la réalité des jeunes et de leur famille le 2 septembre ? ». Jacques Biringer, délégué national éducation de l'association, précise que si l'ensemble des contacts est bien référencé sur le site du ministère (lien ci-dessous), un tiers des académies ne les ont pas encore mentionnés sur leur propre site, ce qui complique la recherche de certaines familles.
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