Championnats monde ski : le handicap mental tout schuss !

Douze athlètes français affronteront des concurrents du monde entier, à domicile, du 5 au 10 mars 2019, lors des championnats du monde de ski INAS. Avec cette compétition, ils entendent bien montrer que sport et handicap mental sont compatibles !

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Dans quelques semaines, la France accueillera les championnats du monde de ski INAS. Du 5 au 10  mars, 2019, douze athlètes français avec un handicap mental dévaleront les pistes à toute vitesse avec un seul et même objectif : la victoire ! Ils partent avec un avantage, la connaissance du terrain mais devront faire face à des concurrents redoutables venus d'Autriche, d'Espagne, d'Estonie, de Finlande, d'Italie, du Japon, de Pologne, de République Tchèque, de Russie, de Suède ou encore de Turquie.

Un programme chargé

La cérémonie d'ouverture se déroulera le 6 mars, en fin d'après-midi, à Lans-en-Vercors (Isère) et les épreuves commenceront dès le lendemain matin avec le traditionnel Super G, le slalom super géant. Marche nordique, slalom, sprint… Les athlètes s'affronteront ensuite sur une dizaine d'épreuves, jusqu'au 10 mars. En fin d'après-midi, ils pourront relâcher la pression lors de la cérémonie de clôture.

Des marraines en or

Tout au long de la compétition, les sportifs pourront compter sur le soutien de deux marraines. Carole Montillet-Carles a été sacrée championne olympique de descente en 2002 aux Jeux d'hiver de Salt Lake City (Etats-Unis) et a remporté huit victoires en coupe du monde. Il y a quelques années, elle a quitté les sports de glisse pour le rallye-raid et a participé à plusieurs éditions du Dakar. Mélanie de Bona est la championne de ski INAS par excellence. Elle a gagné toutes les épreuves de ski alpin lors des deux dernières éditions, en 2017 en France et en 2018 en Pologne, et compte sept titres mondiaux à son actif. Une blessure l'empêche de prendre le départ cette année mais elle espère revenir en force dès 2020 !

Avec cette compétition, l'INAS souhaite une fois de plus promouvoir la participation des athlètes avec un handicap mental. Sa principale mission : gérer les compétitions internationales des personnes avec des déficiences intellectuelles. Soutenue par ses 70 nations membres, elle organise, chaque année, quinze évènements internationaux, qui rassemblent plus de 3 500 sportifs.

Les sportifs soumis à des tests cliniques

Pour pouvoir concourir, ils doivent être « éligibles ». « Ce système a été mis en place pour garantir une concurrence équitable et équilibrée, assure la Fédération française du sport adapté (FFSA), qui œuvre pour une pratique sportive accessible à tous. Il se base sur la production de tests cliniques attestant d'un quotient intellectuel inférieur à 75, détecté avant l'âge de 18 ans, et d'une mise en évidence des besoins d'adaptation de la personne dans sa pratique sportive mais également dans sa vie quotidienne. » De quoi dissuader les éventuels tricheurs, comme l'équipe de basket espagnole de sport adapté qui s'est présentée avec dix sportifs « valides » aux Jeux paralympiques de Sydney en 2000. Un scandale qui a fait l'objet d'une comédie, Chacun pour tous (article en lien ci-dessous). Mieux vaut en rire ?

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"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Cassandre Rogeret, journaliste Handicap.fr"
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