Ils sont psychologues, éducateurs spécialisés ou assistantes sociales, et réclament les mêmes revalorisations salariales que celles octroyées à leurs collègues soignants. Ils sont en grève le 18 janvier 2022 pour dénoncer une « rupture d'égalité ».
Des différences pas acceptables
De 450 000 à un million de professionnels, employés des fonctions publiques hospitalière et territoriale ou du secteur privé, sont concernés par cette situation, ont expliqué le 17 janvier lors d'une conférence de presse les représentants d'une intersyndicale CFDT-FO-UNSA. Il s'agit de personnels non soignants -dont les administratifs et les techniciens- employés dans les établissements ou services qui prennent en charge des personnes âgées ou handicapées, mais aussi des enfants ou adolescents vulnérables, ou encore des sans-abri. « Les différences de traitement selon la catégorie socio-professionnelle dans un même établissement ou un même service ne sont pas acceptables », a résumé lors de la conférence de presse Nathalie Pain, de la CFDT Santé/sociaux.
Une hausse mais pas pour tous
Des hausses de rémunération de 183 euros net par mois ont été octroyées à l'été 2020 lors du Ségur de la santé aux personnels des hôpitaux et des maisons de retraite. Mais elles n'ont été étendues que progressivement et partiellement à d'autres secteurs, entraînant une fuite des compétences pour les secteurs mieux rémunérés et d'importantes difficultés de recrutement, dénoncent les syndicats. « C'est un problème d'équité. Certains professionnels démissionnent, ils sont dégoûtés par l'absence de reconnaissance de leur métier », a souligné Didier Birig, de FO.
De son côté, l'Unapei (association de personnes avec un handicap mental) lance le 20 janvier une grande campagne d'affichage pour, à 3 mois de l'élection présidentielle, alerter sur les manquements de l'Etat et la « mise en danger » de personnes en situation de handicap accueillies dans les établissements ; elles y seraient « privées de soins et d'activités essentielles à leur vie » à cause de la pénurie de personnels qui démissionnent en masse car ils ne sont « pas reconnus à la hauteur de leurs compétences et de leur engagement ».
Une conférence le 18 février
En novembre dernier, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé qu'une « conférence des métiers de l'accompagnement social et médico-social » serait organisée avant le 15 janvier. Cette conférence avait toutefois ensuite été reportée dans le courant du premier trimestre, à une date non précisée, alimentant encore la colère des syndicats (article en lien ci-dessous). Cette concertation aura finalement lieu le 18 février, a-t-on appris peu après de de source gouvernementale.